Shaylin "Hey toi là-bas" Fawkes Silix

Nom : Fawkes Silix Prénom : Shaylin Race : Humaine Âge : 31 ans Affiliation : République Date de naissance :  18 Melona, 11 av.TC       Lieu de naissance : Kaas City (Dromund Kaas) Sexe : Féminin Taille : 1m68

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« […] Cette petite ne sera jamais bonne à rien ! […] » « […] Une réelle déception. […] Un poids pour cette famille. […] » « […] si seulement elle avait pu être comme son frère. […] Elle est faible. […] » Cachée derrière la porte, tu écoutes tes parents débattre à ton propos, ne captant que quelques bribes d’information ci et là. Malgré toi, tu sens des larmes de rage te monter aux yeux. Encore une fois, ils te comparent à ton aîné. Oh bien sûr, lui qui est si grand, si fort, si parfait, si… Sith. Et toi, tu n’es… Qu’une gamine qui a fait l’erreur de naître sans aucune réelle affinité avec la Force. Imaginez un peu, deux puissants darth ayant une progéniture comme toi, une véritable disgrâce. Le silence est soudainement revenu. Pesant. La porte s’ouvre et c’est horrifiée que tu découvres ta mère qui se tient plantée devant toi, te fixant de son air dédaigneux habituel. Honteuse, tu baisses la tête en te confondant en excuses bien que tu saches d’avance qu’il est trop tard. La sentence tombe. La main de ta génitrice vient gifler ta joue d’enfant, serrant les dents, tu encaisses le coup sans broncher avant de porter une main fébrile à ton visage endolori. Malgré la douleur tu retiens tes larmes et t’abstiens de tout commentaire. Cela ne ferait qu’aggraver la situation déjà assez délicate. Avec beaucoup de précaution, tu lèves la tête vers ton père qui est toujours dans la salle et est resté particulièrement silencieux. Son visage dur te fixe et tu ne peux t’empêcher d’être parcourue par un frisson de terreur lorsqu'il se tourne vers toi, mains dans le dos. « Rhett. » Son ton est glacial, aussi tranchant que la lame d'un rasoir. « Ramenez-la dans sa chambre. » Dit-il en effectuant un signe de tête dans ta direction, reportant ensuite son attention sur ce qu’il devait être en train de faire juste avant. Rhett effectue une légère courbette et se dirige ensuite vers toi. Elle tend la main pour t’inviter à passer devant, chose que tu fais en silence. Encore une fois, tu as prouvé à tes parents quelle déception tu es à leur égard.

Tu les déteste tellement, ces gens qui se font appeler parents. Pour ton frère, ils n'ont que des louanges à longueur de temps. Pour toi, tout n'es que dédain et critiques véhémentes. Tu essayes, pourtant. De les rendre fiers, de leur montrer que tu vaux aussi bien qu'un seigneur Sith en devenir. De toutes tes forces, quitte à te rendre malade. Entrer chez les cadets pour servir l'Empire ? Insuffisant. Passer avec brio les épreuves pour devenir lieutenant de la marine ? Insuffisant. Partir en campagne contre la République ? Insuffisant. Parfois tu en arrives à te demander pourquoi tu fais tous ces efforts, quand tu ce que tu récoltes sont des regards dédaigneux. En société, c'est à peine s'ils évoquent ton existence. Ton frère en revanche, est connu et reconnu de tous leurs contacts. Toi, tu n'es que le vilain petit nekarr de l'histoire.

Les années passent. Tu encaisses sans jamais broncher, sans jamais te plaindre. Tu continues à donner ton maximum, à trimer comme une folle furieuse. Parce que c'est ton héritage, c'est ton devoir. Tu penses même pouvoir faire quelque chose de bien avec ce jeune officier rencontré à l'académie. Il est charmant, vient d'une bonne famille et semble prêt à déplacer des planètes pour toi. Enfin peut-être, tu obtiendras la reconnaissance tant cherchée. Mais encore une fois, tu n'as fait que te bercer d'illusions. C'est à peine s'ils te regardent, maintenant que tu as ta fille. Ta génitrice estime qu'il est encore trop tôt, que tu es trop jeune et immature. Qu'elle ne sera qu'un frein dans ton parcours, comme tu l'as été pour elle.

La guerre bat son plein. Les combats font rages et les pertes s'accumulent. Les corelliens sont de fiers guerriers et ils n'abandonneront pas leur monde aux mains d'un Empire qu'ils méprisent presque autant que toi. Embusquée dans une ruelle désertée, tu attends l'ennemi avec ton unité. Le silence pesant n'étant rompu que par les échos de combats distants. Les visages creusés de tes camarades t'indiquent qu'ils sont à bout. Enfin, le convoi tant attendu approche. Tu attends quelques instants avant de donner l'ordre. Le souffle de l'explosion vient presque te brûler le visage, mais tu n'as pas le temps de t'attarder sur la sensation désagréable. Déjà, tu t'élances avec tes camarades à l'assaut du blindé et de ses défenseurs. Fusil au poing, rage au ventre, tu as encore quelque chose à prouver. Probablement. Les tirs de blaster fusent, des cris de douleur s'élèvent, les corps s'effondrent. Dans la frénésie du combat, tu te sens presque bien. Et pourtant tu te tiens là, le bras à moitié levé, ton pistolet braqué sur le cadavre d'un ennemi. Tu ignores pourquoi, mais ton regard s'est attardé sur lui après que tu ai porté le coup fatal. Tes muscles se sont comme arrêtés de fonctionner et tu te retrouves tétanisée devant le cadavre de l'enfant que tu viens d'abattre. Ta main tremble et tu lâches ton arme qui s'écrase au sol. Ta respiration se saccade et tu te rends compte de l'horreur de ton geste. De l'horreur de cette guerre. Tous tes efforts sont finalement vains. Ta détermination flanche. Ton coeur s'emballe et ton corps refuse de coopérer.

Peu avant ton départ pour Hoth, on t'apprend le départ de tes parents. Morts, disparus, tu n'en sais rien. Tu t'en fiches pas mal finalement.

[en cours de rédaction]